Evènement majeur à l’école primaire d’Okoumi-Kassa : Le Père Noël était de retour, finissant donc sa tournée mondiale au lac Avanga, l’éloignement et ses difficultés d’accès expliquant ces quelques semaines de retard.
150 cadeaux pour la soixantaine d’enfants présents et un goûter pantagruélique ont été au menu de cette journée de fête.
Ont été également apportées de nouvelles lampes solaires pour le travail des écoliers le soir, des médicaments , de la nourriture, 100 litres d’eau minérale et des équipements d’hygiène pour l’internat. Tout ceci était accompagné d’un nouveau don du Lion’s club consistant en chaussures, habits pour enfants, bandages et pansements ainsi que des vêtements pour adultes.
En marge de cet événement et pendant les jours qui ont suivi, différentes interventions ont eu lieu:
La coordination des organisations de protection de l’enfance du département a échangé avec les enfants de tous les niveaux. Sa représentante (Annie), que notre association avait invitée, les a informés de leurs droits et leur a parlé des instruments juridiques qui les engagent avec les adultes (voir vidéo) . L’intervention consistait en une présentation du Code de l’enfant en république gabonaise ainsi que de la Convention internationale des droits de l’enfant. A la question « quels sont vos droits » un écolier de 8 ans a répondu avec beaucoup de maturité: « avoir un certificat de naissance ». L’absence de certificat, pour certains d’entre eux, est un réel problème car il les empêche de pouvoir passer leur certificat de fin d’étude primaire.
La meilleure élève du premier trimestre a été récompensée par la remise d’un (autre) cadeau, un sac a l’effigie de l’UNICEF. Nous avons terminé notre intervention par la remise d’un exemplaire du Code de l’enfant à la Directrice et de dix affiches exposant leurs droits, à coller dans chaque classe et à l’internat.
Notre Père Noël, Stéphane (animateur et comédien Président de l’association Ya-Nkendo) que nous avions également invité, a abandonné son costume de travail pour lancer un atelier de contes, narrés par lui-même puis par les écoliers qui se sont succédés sur la « scène ».
Cette semaine de visite à l’école d’Okoumi-Kassa a également été l’occasion pour les élèves de l’école primaire de jouer avec « 123score » qu’un concepteur de jeu français nous a offert afin de l’évaluer, avant sa mise sur le marché cette année.
Une présentation sur la préservation de la biodiversité et les évolutions climatiques a été faite à l’ensemble des classes de l’école. Notre station météo a été upgradée par l’installation d’une nouvelle manche à air et nous avons fait, avec les jeunes météorologues, une revue des paramètres relevés depuis 3 mois.
Dans l’odre des photos, la fête de noêl, le test du jeu 123score, la nourriture pour l’internat, l’atelier de contes, les présentations sur les droits de l’enfance et celle sur les écosystèmes.
Cette nouvelle mission a été également l’occasion de faire le point sur nos actions et sur les difficultés des enfants au quotidien. Des salles de classe infestées de chauve-souris installées derrière les tableaux (!) et sur les poutres du toit, leurs excréments sont visibles au sol. Idem dans l’internat ou elles se logent, sous le plafond, par centaines avec la présence d’une odeur caractéristique très forte. Seule la pulverisation de produits, pour les toits, permettra de les chasser. Difficile de le faire en pleine période scolaire. L’association va s’atteler au problème et trouver une solution, au plus tard pour la rentrée prochaine.
Des écoliers n’ont pas d’acte de naissance , comme décrit plus haut, avec 3 manquants chez les 5 eme année qui doivent passer le certificat de fin d’études primaires. Nous sommes en cours d’investigation pour trouver un moyen d’aider en priorité ceux devant passer l’examen en fin d’année.
Problème d’accès à l’eau : un forage a été fait il y a quelques années et une pompe installée, mais en l’absence de groupe électrogène qui fonctionne, l’eau ne peut pas être pompée. Les enfants en saison des pluies se lavent et boivent l’eau de pluie mais en petite saison sèche (janvier / février) c’est le lac qui les approvisionne avec les risques associés (problèmes de peau , diarrhées, infections). Ce problème de groupe électrogène défaillant est récurrent, voir quasi constant. Les rares périodes où il fonctionne, ce sont les difficultés d’approvisionnement en gasoil qui prennent le relais. L’achat du carburant se fait par cotisation des gens du village et le manque de moyens ( c’est un euphémisme) laisse très souvent le réservoir vide. L’objectif est donc de passer à l’énergie solaire, une récente conversation avec le ministère de l’éducation nationale gabonaise nous permettant d’espérer l’intégration de l’école à un projet de passage aux énergies renouvelables dans certains établissements scolaires pilotes.
Ci-dessus le paradoxe des incessants retours entre le lac et l’internat pour puiser de l’eau alors que le bac de réserve est là mais inutilisable. Les 100 litres d’eau minérale n’ont été qu’un court moment de consommation d’eau saine.
Les lampes solaires, ci-contre, apportées par l’association, environ 3h d’autonomie le soir, ont une puissance suffisante pour pouvoir travailler à l’internat (ici le dortoir des filles). Un total de 6 lampes solaires a été ramené sur les 2 dernières missions. Elles couvriront sans problème les besoins jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Les déjections des chauves souris qui se sont logées derrière le tableau de la classe. On les entend très bien lorsqu’on les dérange, le jour. elles se logent également sous les toits par centaines.
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Concernant le troisième axe des actions de notre association, la surveillance de la biodiversité et la préservation de la forêt du bassin du Congo-Ogooué, beaucoup d’avancées dans la préparation de la rentrée 2024/2025.
Nos jeunes météorologues continuent les mesures de températures, pluviométries et direction du vent tous les matins à 8h, avant l’entrée en classe. L’association complètera, la rentrée prochaine, ces kits météos avec des hygromètres, éléments essentiels pour compléter le suivi température, ceci dans le cadre de surveillance des chaleurs humides dangereuses à la survie future en zone équatoriale.
2 réunions ont été organisées pour la finalisation du contrat de partenariat avec la cellule scientifique des parcs nationaux ( ANPN). Le processus est très long pour les raisons expliquées dans les lettres d’informations précédentes. L’objectif est le lancement de ce cette surveillance de la biodiversité à la rentrée prochaine sous, pour rappel, 3 protocoles concernant les arthropodes terrestres, les arbres et les oiseaux. Le corps enseignant sera formé par les scientifiques en même temps que les enfants, c’est pourquoi nous avons consulté le conseil départemental de Bendgé, en charge des écoles du département, afin d’élaborer une stratégie de mise en place de ces actions.
Enfin, en parallèle, des discussions ont été entamées avec l’OMSA (Organisation Mondiale De La santé Animale) et les acteurs du projet de « renforcement des capacités de surveillance des maladies zoonotiques ». Nos objectifs sont totalement cohérents avec leur programme d’amélioration de détection des zoonoses et de sensibilisation des populations locales. Nous étudions les interactions possibles et les moyens de leurs mises en place (éducation des enfants par le jeu, prise d’échantillons par l’école et ses élèves, etc..) .
Installation d’une 2 eme manche à air. Revue des différents paramètres météo notés. Plus bas, le protocole surveillance des arbres.
Notre association « Les Enfants Du Lac Avanga » s’engage sur 3 axes: aide à l’éducation, protection de l’enfance et préservation du milieu dans lequel les jeunes écoliers vivent. Nos 2 premiers axes sont des actions toujours renouvelées : Actions d’approvisionnement en nourritures, en équipements nécessaires, en intervention de professionnels de la protection de l’enfance ou en organisation d’évènements valorisant l’école d’Okoumi-Kassa et in fine, en actions d’aides au retour d’enfants déscolarisés dans le système éducatif. Le 3eme axe est un programme d’aide au développement en ciblant l’éducation scolaire, l’amélioration des conditions de vie des enfants défavorisés par une approche participative de la préservation de leur milieu naturel qui est extrêmement riche et diversifié. C’est une volonté de les faire participer au développement de la surveillance des écosystèmes forestiers équatoriaux, c’est l’objectif de sensibiliser ces enfants aux changements climatiques que la région commence à ressentir, et c’est, enfin, la volonté de leur apporter des outils nécessaires à la compréhension du monde de demain.
